Coup de 💙 pour la bande dessinée « La jeune femme et la mer » de Catherine Meurisse aux éditions Dargaud.

Dans cet album, Catherine Meurisse, qui fut d’abord dessinatrice de presse chez Charlie Hebdo, et l’une des survivantes de l’attentat du 7 janvier 2015, continue son évolution vers un style de BD beaucoup plus contemplatif, amorcé avec « La légèreté » (Dargaud 2016), où elle relatait sa période post-attentat et s’interrogeait sur le Beau en visitant Rome.
C’est à la suite de deux voyages au Japon que Catherine Meurisse (récemment élue à l’Académie des Beaux-Arts dans la section Peinture, excusez du peu !) a réalisé cet album atypique, qui est à la fois une BD légère et grave (évoquant les dangers naturels auxquels sont soumis les Japonais), une sorte de conte non dénué d’humour (son côté Claire Bretécher), en même temps qu’une exploration esthétique.
L’alter ego de l’auteur, une dessinatrice, fait un voyage au Japon en espérant trouver les moyens de sortir de ses références occidentales et apprendre à « peindre la nature ». L’auteur multiplie les références à la culture du pays (le tanuki, les onsen, la Grande vague de Kanagawa d’Hokusai, les personnages d’un roman de Sôseki), et rend surtout hommage aux estampes japonaises avec de magnifiques pages qui rappellent leurs compositions et leurs jeux de couleurs.

De Catherine Meurisse, retrouvez également à la bibliothèque « Delacroix », son très bel album consacré au peintre romantique (Dargaud, 2019), et « les Grands Espaces » (Dargaud, 2018) 

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